DONG BINGFENG Commissaire de la seconde édition de la Biennale du cinéma d’animation indépendant de Shenzhen, célèbre chercheur et lecteur assidu d’ouvrages sur l’art contemporain chinois.
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La Biennale du cinéma d’animation indépendant de Shenzhen est la toute première exposition de cinéma d’animation indépendant organisée sous forme de Biennale en Chine. Accueillie par le complexe artistique OCT-LOFT, cette Biennale a pour objectif de présenter le cinéma d’animation indépendant et ses concepts au grand public tout en favorisant les échanges pour étendre le champ de sa créativité. Elle met en avant l’influence des différentes réalisations artistiques sur la société et participe au rayonnement de l’incroyable énergie qui émane du domaine de l’art contemporain et des industries culturelles et créatives. A la fois exhibition et plateforme d’échanges, cette Biennale est une expérience précieuse pour le monde du cinéma d’animation international.
Ouverte du 12 décembre 2014 au 6 mars 2015 cette deuxième édition de la Biennale est organisée par le commissaire Dong Bingfeng et a pour thème « Visions & Beyond ». Si la première Biennale présentait au monde les qualités artistiques du cinéma d’animation indépendant, la seconde tend plutôt à explorer les possibilités de cet art sans chercher à répondre à la question « qu’est ce que le cinéma d’animation indépendant ?» Dong Bingfeng a fait de la citation du célèbre réalisateur allemand Harun Farocki le cœur de l’exposition : « J’appelle ces images qui ne sont pas nées pour divertir ni pour informer des « images constructives ». Elles ne sont pas là pour montrer quoi que ce soit mais chacune d’entre elles est une fractionindissociable de l’ensemble du système. »
Cette exposition est composée de trois grandes sections : un forum mobile, des films en compétition et une exposition thématique. Avec seulement 28 groupes de 38 artistes et réalisateurs, l’exposition est plus petite que la précédente mais les œuvres exposées recouvrent prés d’un siècle d’Histoire, de 1920 à nos jours. Offrant aux spectateurs une multitude de performances sur différents supports audiovisuels, l’exposition est également tournée vers l’international. Dix pays et régions sont représentés dont Taiwan, Hongkong, les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne. Huit des artistes présents sont chinois.
Pourquoi avoir choisi le thème de « Visons and Beyond » ? Littéralement « l’œil de la danse des ombres - au delà de la vision » dans sa version chinoise. L’ombre induit l’idée d’un côté lumineux sans lequel elle ne pourrait apparaître et cette idée de lumière renvoie aux traditions et aux conditions générant les images visuelles. La danse correspond ici à un procédé dynamique soulignant l’inscription de la vision dans le temps, l’importance du mouvement, de la technologie, de l’installation et de ses mécanismes. Cet « œil de la danse des ombres » peut être perçu, grâce aux technologies modernes, comme un « œil de la technique ». A l’inverse, la deuxième partie du thème « au delà de la vision » dépasse les techniques de création des images et de narration pour mettre l’accent sur la réflexion autour de procédés de production impliquant un certain regard et une réflexion au delà de ce qui a déjà pu être exploré du désir profond de l’être humain et de l’état d’esprit collectif contemporain. En somme, le thème de « Visions » renvoie au côté moderne et innovateur des visions créées par les images en mouvement alors que « Beyond » (au delà) invite le spectateur à se laisser porter par le mécanisme derrière les images tout en s’imprégnant d’intenses réflexions sur la société contemporaine.
L’art audiovisuel est apparu en Chine voilà une dizaine d’années mais il s’est considérablement développé avec la mondialisation pour devenir un véritable art de la pensée contemporaine, des expositions artistiques modernes et des nouveaux modèles de réflexions médiatiques. Si l’audiovisuel a amplement élargi le champ de perception et d’expérimentation du public, il n’en demeure pas moins à tout moment influencé par les politiques socio-culturelles. De même, le cinéma d’animation indépendant ne relève pas de la possibilité de créer un produit industriel et ne se manifeste pas seulement dans le monde de l’art, c’est un intermédiaire qui ne cesse d’osciller entre le passé et le futur, ouvrant des portes entre l’Histoire et l’avenir.
C’est avec une grande précision que Dong Bingfeng a répondu aux questions de notre journaliste au sujet de cette seconde édition de la Biennale.
Les films en compétition occupent une grande partie de cette Biennale du cinéma indépendant, en quoi ce concours et l’attribution de prix sont-ils si importants ? Permettent-ils d’inciter un plus grand nombre de jeunes à participer ?
Qu’ils soient privés ou officiels, les festivals de cinéma sont aujourd’hui très nombreux en Chine. Les festivals de cinéma privés sont particulièrement nombreux et ceux appelés festival de cinéma d’animation le sont sans doute encore plus. Nombreuses sont les plateformes de la sorte qui se concentrent sur le développement de cette industrie et cultivent la créativité de la jeunesse. Lors de la première édition de la Biennale du cinéma d’animation indépendant de Shenzhen un concours avait déjà était organisé et il me semble naturel de le reconduire cette année. Pour nous, l’important est de faire en sorte que la discussion porte sur la créativité autour des films d’animation. Cette année les finalistes sont issus d’horizons différents et nombreuses sont les œuvres proposées par des étudiants en cinéma d’animation, des professeurs ou des artistes reconnus, pour la plupart internationaux. Nous aurons donc le privilège de pouvoir juger du niveau des films d’animations les plus originaux réalisés au cours de ces deux dernières années tout en réfléchissant sur les questions soulevées par chacun de ces films. La sélection des films se fait de façon très stricte c’est pourquoi nous avons rejeté beaucoup de films industriels ou trop commerciaux et tout film copiant de trop prés de précédentes réalisations. Les juges attribuant les prix finaux sont tous trois issus de parcours très différents. Zhang Zhen est issu d’un cursus cinématographique alors que Wang Junjie est spécialisé dans l’art des nouveaux médias et Gao Shiming dans l’art contemporain. Mais malgré ces divergences, l’intérêt et les opinions qu’ils ont portés sur les gagnants sont apparus très unanimes. Tous recherchaient dans les œuvres présentées l’affirmation d’une certaine créativité, un souffle nouveau qui n’appartienne ni au courant occidental ni au courant chinois. Ce petit quelque chose qui apparaît de temps en temps, instable et en constante évolution, porteur d’authentiques valeurs et de messages singuliers. C’est dire si les trois réalisateurs ayant remportés un prix méritent le détour ! L’un est originaire de Chine continentale, le second de Hong Kong et le vainqueur du grand prix est iranien. Pour aborder les arts audiovisuels, de l’environnement artistique aux questions autour de l’art audiovisuel, il est indispensable de se familiariser avec les différentes sortes de catégories artistiques ainsi que l’ensemble des performances possibles en matières de films d’animation. Je pense donc sincèrement que si nous faisons interagir les producteurs de films et les fabricants d’équipements, les artistes contemporains et les réalisateurs, les croisements et les comparaisons qui s’opèrent sont particulièrement constructifs. Nous avons beaucoup travaillé sur cette théorie. Comme le montre le catalogue de l’exposition, nous nous sommes efforcés de rassembler des artistes aux disciplines et aux parcours variés autour d’une question plutôt générale sur l’art audiovisuel. Nous espérons que chacun pourra ainsi découvrir et apprécier le travail de l’autre.
Vous avez été juge du Festival International du Cinéma de Madrid, selon vous en quoi les artistes étrangers sont-ils différents des artistes chinois lorsqu’il s’agit de créer une vidéo ou un film d’animation ?
Selon moi la vision des artistes n’est pas la même mais on a là un sujet de comparaison très difficile. Qu’est ce qui relève de l’international ? Qu’est ce qui est chinois ? Qu’est ce qui est occidental ? Les œuvres que nous tenons pour réussies ont toutes un point commun, elles dépassent les cultures et les appartenances ethniques et se rejoignent souvent sur les plans esthétiques et techniques. Je pense que les artistes occidentaux se concentrent surtout sur l’esthétique et la nature même de l’art alors que les artistes chinois préfèrent travailler autour de problèmes sociétaux. Ceci relevant du parcours et de l’expérience personnelle de chacun, si l’on s’écarte d’un environnement spécifique pour se rendre dans un lieu abstrait et expérimental, le résultat ne sera pas réaliste, on obtiendra quelque chose de trop formaté. Je ne me reconnais par exemple pas dans certaines des réalisations de l’artiste Ai Weiwei mais je pense que son travail et les questions qu’il pose sont très importants pour la Chine d’aujourd’hui. Dans un pays aussi fortement institutionnalisé que la Chine, quel peut être le rôle de l’art ? Quelle influence peut-il avoir ? Son champ d’action peut s’avérer être extrêmement limité. Alors pourquoi les films sélectionnés lors de la finale sont-ils si diversifiés ? Il est essentiel de partager les interrogations et les réflexions qu’ils soulèvent pour faire revivre le débat autour de la créativité artistique. Que comprend d’ailleurs cette créativité ? La technique ? Le sujet ? Le procédé ? Les aspects politiques ? Selon moi tout ça en fait partie.
De nos jours les jeunes artistes ont tendance à trop mettre l’accent sur l’innovation technique, pensez-vous que ce phénomène aille dans la bonne direction ?
Je pense qu’il est encore un peu trop tôt pour en parler. Les opportunités sont nombreuses pour les jeunes artistes chinois, beaucoup d’occasions se présentent sur le marché et un grand nombre de jeunes artistes provient de ce qu’on pourrait appeler l’industrie artistique. Je ne cherche pas à déprécier ce phénomène baptisé « art de la jeunesse » ni les projets qui en découlent, je pense simplement que tout le monde s’est laissé trop rapidement entraîner par ce mécanisme, par cet environnement et par de trop rapides changements de situation. Dans de nombreuses galeries et expositions, les jeunes artistes font le choix de s’associer à un certain penchant esthétique, à des standards artistiques ou à divers modèles de succès. Tous réduisent ainsi leur chance de commettre des erreurs. Ces jeunes artistes sont de plus en plus astucieux et savent tourner à leur avantage rouages sociaux et méthodes de succès. Pour moi ce phénomène collectif n’est qu’une transition, tout comme le développement économique et social est une transition pour la Chine. Le mieux est d’attendre de voir comment ce sera dans trois ans, dans cinq ans, lorsque l’ensemble du marché, des galeries d’art ou des recherches académiques auront évolués. En vérité, lorsqu’on fait le tour de ces questions, on en revient à la nature même de l’art, à la nature des œuvres d’art. Une œuvre d’art peut elle « subsister » trois, cinq ou dix ans ? De nos jours les créations artistiques des années quatre-vingt peuvent paraître ennuyeuses et superficielles. D’ici une dizaine d’années, ce sera le cas pour la plupart des œuvres réalisées par les jeunes artistes d’aujourd’hui, tout comme les œuvres des années quatre-vingt-dix sont déjà en passe d’être laissées de côté. Si l’art n’est plus abordé comme un métier mais comme une industrie et que chacun a sa propre manière de vivre et une façon unique d’expérimenter le monde, je n’attends pour ma part rien des jeunes artistes et de leurs créations mais je pense qu’il est encore trop tôt pour aborder une telle question.
Vous avez mentionné des œuvres sur supports vidéo et d’autres formes de créations artistiques liées à l’implication de l’art sur les questions de société, quelle est votre opinion à ce sujet ?
Je trouve cette question fondamentale. Face à cette interrogation, chaque artiste a développé sa propre approche de la créativité. On peut par exemple choisir de comparer Liu Wei à Ai Weiwei. Ai Weiwei se sert du corps humain pour combattre le système, entre la caméra et le pouvoir les antagonismes et les intentions sont exprimés directement. A l’inverse, le travail que Liu Wei a proposé pour cette exposition cherche, à mon avis, à mettre en place un certain langage visuel. On observe une relation entre les variations de couleurs, les changements d’espaces et l’évolution des corps. Je ne pense pas que cet artiste attende des spectateurs qu’ils intègrent ses court-métrages ou ses vidéos. Pour lui la clé réside dans l’observation même de l’œuvre : que vois-je ? Quelles empreintes ou quelles sensations vais-je garder de l’expérience que je fais de cette œuvre ? Les écrans bleus et rouges ne cessent de permuter, ils contiennent entre autres des documentaires rassemblant des images de zones périurbaines autour de la ville de Pékin. De l’envie d’aller à l’encontre d’un certain point de vue à l’espoir de partager sa vision des choses avec les spectateurs en passant par la question de la créativité et du point de vue telle que soulevée par Ai Weiwei, je pense qu’il est possible de voir en l’art à la fois une forme de compte rendu et de réflexion des problèmes sociétaux et un processus d’engagement social. Mais de combien d’échelons se composent cette réflexion, ce processus ? Chacun des ses niveaux affecte-t-il vos sens ou vos actions ? Allez-vous comme Ai Weiwei choisir de manifester ou, comme Liu Wei, préférez-vous replonger dans le dédale de l’esthétique artistique ? Pour moi l’art contemporain chinois, qu’il s’agisse de peintures, d’installations ou de réalisations audiovisuelles, pose toujours la même question. Le cinéma d’animation indépendant n’est donc qu’un simple support. Pouvons nous faire émerger ce qu’il insinue jusqu’à la société et à l’ensemble des problèmes liés au monde de l’art ? Pour cela nous devons travailler à déceler des œuvres appropriées, inviter des artistes et s’attaquer à l’axe de réflexion principal de cette seconde édition de la Biennale.
Aujourd’hui directeur artistique de la fondation Li Xianting’s Film (LXT Film Fund, plateforme de recherche pour le cinéma indépendant chinois) et ancien commissaire du Musée des arts de Canton, de l’Ullens Center for Contemporary Art (UCCA) ainsi que du Centre Iberia pour l’art contemporain, Dong Bingfeng a également été éditeur pour les magazines Art and Investment et Contemporary Art and Investment. Il a aussi participé à la conception d’une série de livres sur l’art contemporain publiée par les éditions BeePub en introduisant en Chine des dizaines de nouvelles traductions de livres traitant de l’art contemporain.
Dong Bingfeng a reçu le prix CCAA 2013 (Chinese Contemporary Art Award) de la meilleure critique grâce à sa proposition «le Cinéma d’exhibition : les films de l’art contemporain chinois.» Au sujet de la définition du métier de commissaire d’art, il part de l’idée que les commissaires sont des chercheurs qui en plus de coordonner la mise en place d’expositions se doivent de consacrer une plus grande partie de leur temps à la recherche autour d’une ou de plusieurs questions au sujet de l’art.
Selon Dong Bingfeng la fonction première du commissaire d’art est de se faire le dépositaire et le chercheur du musée. Devenir commissaire passe par une phase d’étude longue et complexe, une période d’accumulation des savoirs. Pour être à la hauteur de sa fonction, un commissaire d’art doit par exemple maîtriser les notions fondamentales d’Histoire de l’art et d’appréciation des œuvres d’art. Pour être compétent, il doit avoir étudié la muséologie et avoir une expérience professionnelle considérable. Plus important encore, son sujet de recherche doit être précis, le contenu de son travail doit être continu et tourner autour d’un thème bien défini. Au japon par exemple, les commissaires ont pour titre « chercheurs historiens d’art. » Pour Dong Bingfeng, c’est là une façon plus modeste d’aborder ce métier qui permet d’ordonner et de mieux en définir les responsabilités.
« Ce qui manque le plus aux musées, aux galeries d’art et à la majeure partie de l’environnement artistique chinois c’est un travail de recherche, ce sont des chercheurs. Pour une équipe de chercheurs travaillant en continu au sein d’une organisation artistique, établir les recherches sur la durée peut s’avérer être extrêmement important. Les expositions se succèdent de façon très rapide au sein des structures qui se voient imposer des périodes trop courtes pour chaque exposition et il est rare de pouvoir préparer un projet 3 ou 5 ans à l’avance. Tout repose sur une vision et des modes opératoires à court terme. Être commissaire d’art c’est être chercheur, aucune exposition ne peut être organisée sans recherche. D’autant plus qu’aujourd’hui l’art contemporain ne s’arrête pas à ce que nous connaissons et comprenons de l’art en lui même, il est désormais nécessaire d’étudier et d’assimiler des disciplines complémentaires et le contexte social qui l’entoure » explique Dong Bingfeng.
Au sujet de la notion d’art contemporain les opinions diffèrent foncièrement entre occidentaux et non-occidentaux mais Dong Bingfeng affirme que l’art contemporain ne devrait pas connaître de limite. Il donne un exemple en s’exprimant sur la série de livres « Qu’est ce que l’art contemporain ? » : « Dans ce livre, vous trouverez un grand nombre d’approches différentes de l’art contemporain mais aucune n’est similaire, aucune ne se ressemble et il est important de préciser qu’une majorité de chercheurs adopte une attitude critique envers l’art contemporain. Ce phénomène est révélateur et montre que l’art contemporain ne relève pas uniquement de simples théories occidentales mais est au cœur de promptes interactions entre l’occident et le reste du monde. Si l’art contemporain occidental a un impact considérable sur les régions non-occidentales et les pays et régions moins développés, il a aussi généré l’apparition de stratégies d’opposition nombreuses, variées et radicales. »
A la question comment évaluer le travail d’un commissaire d’art, Dong Bingfeng propose les quelques points suivants :
Tout d’abord il est important de se pencher sur la capacité du commissaire à prendre conscience des questions qui se posent. Le conservateur doit savoir poser les bonnes questions et déterminer quel sens prendront les interrogations soulevées lorsqu’elles seront confrontées au présent (ou à l’Histoire). Le thème et le sujet sélectionné pour les expositions sont particulièrement importants.
Deuxième aspect important : le métier exercé par le commissaire. Gao Shiming lui même l’a mentionné. Pour un commissaire, la notion de « métier » correspond au cadre de son travail et à la plateforme de discussion qui l’accompagne. Elle peut prendre différentes formes : free lance, institution, musée, université ou partir d’une approche professionnelle, scientifique, philosophique ou autre. L’étroite relation qui existe entre le cadre de travail du commissaire et la prise de conscience des interrogations à soulever permet de mieux comprendre les idées d’un commissaire et de mieux cerner l’efficacité de son travail.
Le troisième aspect est lié à la manière de présenter. Le meilleur et le plus rapide moyen d’estimer le travail d’un commissaire reste d’observer la présentation de son exposition. La présentation d’une exposition comprend la vision exprimée et le degré d’ouverture de l’exposition. Ceux-ci se manifestent sur l’ensemble des éléments composant la présentation : documents, séminaires, salles d’expositions, traitement des œuvres… De nos jours les expositions artistiques doivent faire face et répondre à des questions subtiles et extrêmement compliquées. En Chine les attentes et la complexité de ces questions sont certainement encore plus élevées. En plus d’interrogations artistiques et historiques, les artistes et commissaires d’art chinois font face à d’inévitables interrogations sociétales et politiques.
Traduction Marion Dal Bello
AVMPOST by Art Vision Monde pour des échanges artistiques, culturels, patrimoniaux internationaux.