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TIAN Liming
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Né en 1995 à Pékin de parents originaires de la province chinoise du Anhui, TIAN Liming est aujourd'hui directeur du département de peinture traditionnelle chinoise de l'École Centrale des Beaux-Arts de Pékin . Considéré comme l'un des artistes les plus innovants de sa générations , cet artiste peinture a su associer les traditions chinoise à ses techniques et des entier et offert à la peinture à l'encre et au mouvement impressionniste des techniques encore jamais vue! Ces créations ont valu à l'artiste le glorieux surnom de < maître de la transmission > de l’histoire de l'art chinois. Un surnom bien mérité résumant le travail de toute une vie d'un artiste ayant su transformer et élever la peinture à l'encre au rang des incontournables .
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碑林 La Forêt de Stèle 1984
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AVM : De votre premier succès avec l’œuvre « forêt de stèles » à votre dernière série de portraits à l’encre de chine en passant par votre désormais célèbre technique de travail de la lumière, comment décririez-vous l’évolution de votre peinture? Quels changements sont apparus dans votre style ? La forêt de stèles est une œuvre que j’ai réalisée en 1984. C’est l’œuvre que j’ai présentée lors des épreuves finales de la China Central Academy of Fine Arts. Le concept créatif derrière cet œuvre vient de ma sensibilité et de ma perception des troupes militaires. Cette œuvre représentant les martyrs de la guerre civile chinoise (de la République à la guerre Sino-Japonaise jusqu’à la Libération) a attiré l’attention des académiciens. Inspiré par les guerriers en terre cuite composant l’armée du mausolée de l'empereur Qin de Xi’an et au moyen de perspectives très marquées et d’un large champ de vision, j’ai cherché à représenter les difficultés traversées par la Chine lors de sa révolution vers la modernité. Après l’obtention de mon diplôme j’ai poursuivi mes études à l’Académie Centrale des Beaux Arts de Chine en suivant un Master sous la direction de monsieur LU Chen. Durant les années 87 à 88, j’ai réalisé une série de portraits à l’encre de Chine qui a été présentée au salon International de Peinture à l’Encre de 1988 à Pékin. L’un d’entre eux, « le ruisseau » a obtenu le grand prix du salon. Cette série de portraits à l’encre porte à réflexion sur les rapports de l’Homme à la Nature. Une approche plutôt rationnelle associée à l’ensemble des expériences de mon vécu et les enseignements sur les relations entre l’Homme et l’univers tirés de la philosophie chinoise et de la contemplation de la Nature sont à l’origine de cette série de portraits. En peignant ces tableaux j’ai cherché à faire l’expérience de la culture traditionnelle chinoise par le biais de la création. A l’époque, au travers de moments passés entre étudiants à observer et esquisser le lac Weishan, les sentiments d’un aubergiste ou la vie d’un vieux couple, j’ai découvert et appris à aimer les vertus simples des paysans chinois. C’est cette approche de la vie que j’ai cherché à représenter, à l’aide de couleur et de manière un peu désossée (sans en tracer les contours, à l’aide de taches d’encre), j’ai représenté des personnages reflétant mes réflexions sur l’existence humaine. Plus tard, ma série de points de lumière s’est elle aussi appuyée sur mes expériences de la vie pour exprimer la relation de l’être humain avec la Nature. A cette époque, j’observais les gens en train de nager l’été. La pression entre l’eau et les nageurs me donnait l’impression de pénétrer dans un monde pur et c’est cette forme de pureté, cet état de médiation naturel, qui me permettait de ressentir toute la beauté de la nature et des pressions qui s’exercent entre elle et les êtres humains. Grâce aux enseignements de monsieur LU Chen qui sût ouvrir les yeux de ses élèves sur les profondeurs de la vie, j’ai pu trouver un langage approprié pour représenter la vie qui m’entourait. Dès lors, mes réflexions sur l’existence et la condition humaine se sont exprimées d’elles-mêmes, à travers l’encre de mes créations. En peignant la série points de lumière j’ai petit à petit construit ma propre technique de peinture à l’encre et adopter les thèmes de la poésie comme sujet de prédilection. Je me suis attaché à la question très importante dans la peinture chinoise du blanc et de l’espace tout en cherchant à représenter et à faire apparaître la notion de temps dans mes tableaux. Des techniques de lianti fa et de pose de couleurs* mises en pratique au fil de mes créations à la technique de peinture sans contour*, j’en suis arrivé à une expérience et à une perception toute nouvelle de l’encre de Chine. Ces techniques ont déterminé mon style de peinture et fait de mes créations des œuvres naïves à l’esthétique proche de la poésie. Elles m’ont permis d’exprimer à ma manière le regard de la philosophie orientale sur la lumière, sur l’espace et sur l’eau et de représenter et expérimenter les relations entre l’Homme et la Nature, l’Homme et la Société et l’Homme et sa condition d’Homme. Armé de profonds idéaux éthiques et esthétiques, j’ai cherché à peindre les qualités de la civilisation humaine. |
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A fine summer day 夏日 1996 84x102.8
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Tashi Delek 扎西德勒 2000 139x180.6
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AVM : Quelles sont les idées que vous souhaitez transmettre au monde artistique occidental par le biais de cette exposition? Est-ce que vous souhaiteriez pouvoir exposer un peu plus à l’étranger ?
Au travers de cette exposition, j’espère pouvoir partager mon expérience de la culture chinoise. Dans le contexte de la mondialisation, la culture chinoise et la culture contemporaine se développent en parallèle et je souhaite partager avec le monde la poésie des tableaux et les visions de l’époque chinoise moderne. Je souhaite mettre à profit mes quelques connaissances de l’occident et partager avec lui ma connaissance et toute la beauté de la philosophie chinoise. Bien sûr, j’espère également pouvoir échanger avec les académiciens occidentaux pour apprendre à mieux les connaître et à apprécier l’esprit de leur travail. Lors de mon exposition personnelle en Corée l’an dernier et en venant en Italie cette année, je n’ai cessé de chercher à aller à la rencontre de la culture de l’autre. Je souhaiterais en effet voir mes œuvres voyager plus, dans plus de pays, pour aller à la rencontre d’un plus grand nombre de personnes. Exposer et voir une œuvre de ses propres yeux est le meilleur moyen de faire en sorte que le public et l’artiste communiquent en leur fort intérieur. Si ses œuvres portent l’esprit d’un artiste, elles sont aussi le reflet d’échanges spirituels et de partage de la connaissance entre les Hommes. Pour moi, l’art ne devrait pas avoir de frontière. Les artistes transmettent la culture et permettent d’améliorer la tolérance envers l’autre, envers la culture de l’autre. Au travers des artistes, l’autre cesse d’être un inconnu et l’être humain parvient à une compréhension profonde de la bonté et de la beauté. J’espère qu’à l’avenir, un plus grand nombre d’artistes occidentaux se rendra en chine pour se familiariser et mieux comprendre la culture chinoise. |
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Propos recueillis par LIU Nini
Rédaction LAN Xun Traduction Marion Dal Bello |
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